Une première semaine de résidence pour la Cie Desprairies
Retour en mots et en images sur une semaine avec la Cie Desprairies entre Golinhac et Livinhac-le-Haut Un lundi en plein vent ! Et au…
Julie Desprairies est invitée pour une résidence départementale en Aveyron, menée par différents acteurs de terrain : le département de l’Aveyron – et son riche programme d’éducation artistique et culturelle –, L’Essieu du Batut, Atelier de fabrique artistique à Murols, créé par les danseurs et les danseuses Emmanuelle Lyon, Robin Lyon et Christine Morquin et son festival « La Grande Confluence » à Entraygues-sur-Truyère, ainsi que Derrière Le Hublot.
Dès l’automne 2024, Julie Desprairies entame un travail de repérages et de rencontres. Initiateurs d’une réserve naturelle privée, maire éleveur de brebis, néoruraux engagés dans la construction d’un habitat troglodyte, enfants d’une classe unique d’une école primaire, joueur de cabrette, danseuse passionnée de folklore occitan, géologue, saisonnière dans une ferme de production de châtaignes, drag queen originaire de la région, musicien co-responsable d’un tiers-lieu, menuisier et charpentier en charge de la réalisation d’une œuvre d’art refuge, jeune cavalière, chorale de village… toutes ces personnes sont associées à la réflexion artistique puis à la construction de la création.
Certains joueront, danseront dans le spectacle final ; d’autres nourriront l’équipe professionnelle par leurs récits, gestes, rapports aux paysages et aux pratiques des lieux.
La fréquentation régulière de ces personnalités et de ces bocages et causses, vallées, gorges, montagnes et plateaux permet à la chorégraphe de dessiner les contours d’un portrait personnel de l’Aveyron. Avec le plaisir toujours entier de s’attaquer aux idées reçues sur la partition schématique entre la campagne et la ville, les pratiques citadines et les pratiques rurales. Dépasser les clivages pour s’intéresser à ce qui fonde notre attachement aux lieux. Mettre en scène des personnalités singulières, dans les majestueux décors aveyronnais, pour partager le plaisir de la rencontre, au détour du chemin.
La première étape de Lo Camin, en juillet 2025, s’inscrira dans le festival La Grande Confluence #5. Elle prendra la forme d’une marche, un chemin dansé le long du Lot, mettant en scène ces différentes voix et corps qui constituent une réalité ultra-spécifique et pourtant universelle.
La chorégraphe commence par rencontrer de futurs partenaires et relais qui lui permettront d’entrer dans le vif du sujet : élus, responsables associatifs, personnalités reconnues pour leur connaissance du territoire et des thèmes qui nous relient.
Dans le même temps, des repérages sont organisés pour se familiariser avec les lieux, découvrir les sites et trouver ensemble l’espace qui pourrait accueillir la création. Les critères sont multiples : emblématique de l’Aveyron par son usage et ses caractéristiques – cet endroit ne pourrait pas se trouver ailleurs que dans ce département – mais aussi sa capacité à recevoir du public, son accès commode, son parking à proximité ainsi que ses lieux d’accueil, d’hébergement, de repli et de stockage pour la compagnie.
Il peut s’agir d’une réserve naturelle, d’une exploitation agricole, d’un site géologique remarquable, d’un lieu patrimonial…
Pour la première étape de cette résidence de création, la restitution de l’été 2025, ce sera le chemin le long du Lot, juste après que la Truyère s’y jette, dans le cadre du festival estival La Grande Confluence.
Ensuite, Julie Desprairies et son équipe rencontrent différentes personnes ou groupes de personnes qui travaillent, étudient, habitent dans ou autour des lieux et thèmes qui les intéressent. Ces personnes racontent, montrent, partagent, transmettent aux artistes leurs savoir-faire, connaissances, pratiques des lieux et de ce qui les constituent. Progressivement, les relations se tissent entre ces personnes et les artistes et, ensemble, ils imaginent Lo Camin.
Dans un premier temps, les rencontres se font sur les lieux d’activité des personnes rencontrées (automne, hiver 2024).
Puis les personnes impliquées dans la création finale retrouvent l’équipe artistique sur le lieu du spectacle pour des répétitions communes.
À mi-parcours, rendez-vous est donné à tous les participants et les participantes lors d’une soirée conviviale ; Julie Desprairies donne un aperçu de l’avancée du travail à l’équipe réunie au complet pour la première fois (printemps 2025).
Enfin, un spectacle est offert au public, réunissant toutes les personnes impliquées dans le projet (Festival La Grande Confluence #5, les 4 et 5 juillet 2025).
En fonction du lieu choisi, la forme finale est un parcours dansé (les spectateurs et les spectatrices sont guidées) ou un environnement chorégraphique (l’occupation d’un lieu par la danse, dans lequel le public circule librement).
En 2025, ce sera un « chemin dansé le long du Lot ». En 2026, il est envisagé un spectacle en itinérance, peut-être sur plusieurs jours, sous forme de bivouac chorégraphique.
En savoir plus
Des résidences régulières, quatre jours tous les deux mois environ :
Répétition générale jeudi 3 juillet à 18h30
4 & 5 juillet 2025 à 18h30 : Lo Camin – Festival La Grande Confluence – Entraygues-sur-Truyère
Julie Desprairies (chorégraphe), Elise Ladoué (assistante et danseuse), deux danseur·euses de la région, Melina Faka (plasticienne). Et plus de trente personnes liées au territoire aveyronnais et ses pratiques : créateurs et créatrices d’une réserve naturelle, écoliers et d’écolières, géologue, productrice
de châtaignes, artisans, cavaliers et cavalières, drag queen… Également : danseurs, danseuses et musiciens, musiciennes des alentours.
Participants et participantes pressenties :
Sur le chemin de long du Lot, après la confluence avec la Truyère, à Entraygues-sur-Truyère
Automne 2024 : Julie Desprairies et Elise Ladoué visitent les lieux, se documentent sur l’Aveyron, entament les ateliers avec l’école du Nayrac et des rencontres avec des personnalités du territoire.
Hiver 2024-2025 : des temps de rencontres, travail, transmission sont organisés dans les espaces habités, pratiqués par ces personnes.
Printemps 2025 : des répétitions sont organisées dans le lieu du spectacle final.
4 & 5 juillet 2025 : Lo Camin, chemin dansé le long du Lot par une trentaine de participants et participants pour le festival La Grande Confluence.
Eté 2026 : Bivouac chorégraphique, création située et itinérante où le public suit le spectacle sur plusieurs jours.
Compagnie des prairies, avec le soutien du Département de l’Aveyron, Derrière Le Hublot-Scène conventionnée art en territoire, de L’Essieu du Batut – Atelier de fabrique artistique, de la Drac Occitanie – ministère de la Culture via le programme « Mieux produire, mieux diffuser » et de la communauté de communes Comtal, Lot et Truyère.
Née en 1975, vit à Paris. Sa compagnie est basée à Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes). Elle crée des projets chorégraphiques contextuels. S’appuyant sur une étude détaillée des sites et de la commande, elle écrit une « danse appliquée » qui implique souvent usagers et habitants. Ses créations sont d’envergures variables, pour un bâtiment, un quartier, une ville, une ferme, une forêt, un paysage. Elles prennent différentes formes : spectacles, films, expositions, émission de radio, performances. Il s’agit pour elle de « rendre visible le mouvement des lieux ». Julie Desprairies intervient régulièrement dans des écoles d’art, d’architecture, universités, séminaires et tables rondes traitant du rapport entre la danse et l’architecture, la danse et le cinéma ou bien la création impliquant des personnes extérieures au champ artistique.
Née en 1982, Élise Ladoué a suivi une formation classique puis contemporaine au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Paris. Elle participe ensuite au projet Bocal, initié par Boris Charmatz en 2004 puis danse pour Julie Desprairies, Satchie Noro, Jean Guizerix et Wilfride Piollet, Mohammed Rouabhi, Danièle Desnoyers, le collectif La Dernière Tangente, Annabelle Pulcini… En 2014, elle retrouve Boris Charmatz pour la création et la tournée de Levée des conflits. Elle participe à la recréation par Catherine Legrand de Jours Étranges (2016) et So Schnell de Dominique Bagouet (2024). Elle danse dans la plupart des créations de la Compagnie des prairies depuis 2004 et assiste régulièrement Julie Desprairies.
Grecque d’origine, elle vit à Lyon. Formée à la danse contemporaine (CDC Toulouse), puis à la création en espace public (Master-FAIAR Marseille), elle est diplômée en art à l’École des beaux-arts de Toulouse, et en design et scénographie à l’École des Beaux-Arts de Lyon. Durant plusieurs années elle a collaboré en tant que danseuse avec différents chorégraphes et metteurs en scène (J.M Matos, Marco Berrettini, Serge Noyelle, Anne le Batard et Jean Antoine Bigot d’Ex Nihilo…). Sa pratique mêle plusieurs disciplines (textile, objet, sculpture, vidéo, performance, installation). Son dernier projet, Ode, a été présenté aux Subs à Lyon. Sa prochaine création, Ostinato, une performance comestible, est accompagnée par Boom’Structur. Elle est costumière et scénographe pour la Compagnie des prairies depuis 2019.
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